VOUS ÊTES CONVIÉ(E) À LA PROCHAINE RENCONTRE
DU CAFÉ DE IDEIAS:
DATE: 26/09/2013, jeudi.
HORAIRE: 20h00. LIEU: cafétéria de la Maison du Brésil.
L’APEB-Fr, en partenariat avec les résidents de la Maison du Brésil et leur Comité, est heureuse de vous annoncer ce nouvel espace de discussion. Le Café de Ideias prétend être un espace de livre débat où un animateur propose un sujet, lancé à partir d’une introduction non exhaustive, et où chacun a le droit à la parole pour en discuter.
La musique populaire brésilienne post-tropicaliste :
« desbunde » et contre-culture pendant les années de plomb (1969-1974) *
Sheyla Castro Diniz,
doctorante en Sociologie (UNICAMP/Brésil),
en stage doctoral à Paris (UVSQ/France).
RÉSUMÉ
Le terme desbunde désigne une génération d’artistes brésiliens, ayant évolué dans le champ de la contre-culture pendant la période dite « post-tropicaliste » (1969-1974), dans un contexte marqué par la dictature militaire et par la violence de la répression consécutive à l’adoption de l’Acte institutionnel n. 5. Au cours de ces années de plomb, l’État brésilien est intervenu massivement dans l’économie, rendant possible, entre autres, la restructuration des industries culturelles et le développement du marché de la musique. Alors que s’éloignait la perspective d’une révolution sociale, plusieurs musiciens ont alors assumé des postures hippies et alternatives – en rupture avec l’ordre établi, mais également avec les modalités traditionnelles d’engagement politique. Leurs œuvres, souvent dotées de traits dépressifs, revendiquaient l’affirmation de la subjectivité et défendaient ensemble libertés esthétique, existentielle, politique et sexuelle. Notre recherche analyse cette production, à partir de trois types de profils artistiques : les musiciens du mouvement tropicaliste, les représentants de la « culture marginal » et les deux groupes Novos Baianos et Secos & Molhados. En intégrant la culture rock et la musique expérimentale à leur production, ces artistes ont poursuivi un dialogue avec les représentants de la Musique Populaire Brésilienne – un champ constitué au cours de la décennie précédente – et participé à l’émergence de nouveaux débats sur la signification du sigle MPB. Notre hypothèse principale est que la musique post-tropicaliste, en adoptant le desbunde et la contre-culture, a porté atteinte à l’idéologie « nationale-populaire » qui dominait jusqu’alors le champ artistique brésilien et a contribué à la transformation de la « structure des sentiments » – selon le concept de Raymond Williams – dans le Brésil des années 1970.
* Cette présentation se déroulera en portugais.
Venez nombreux et nombreuses ! L’entrée est libre et gratuite.
Si vous voulez soumettre une proposition de discussion, merci de nous contacter à l’adresse : diretor.institucional@apebfr.
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