INVITATION CICLO APEB-Fr
MARDI 14 OCTOBRE 2014, 19H30, À LA MAISON DU BRÉSIL.
// CINÉMA ET HANDICAP : LE CORPS FICTIF ET LA FICTION DU CORPS*
ÉRICA DANIELLE SILVA. Doctorante à l’Universidade Estadual de Maringá (PLE/UEM, Brésil). En stage doctoral à l’Université Sorbonne Paris 3, financée par la CAPES/PDSE (Fondation pour la Coordination du Perfectionnement du Personnel de Niveau Supérieur.
La personne handicapée est représentée dans le cinéma au niveau mondial depuis sa création. À partir de cet investissement cinématographique, nous discutons chez Michel Foucault le statut du corps anormal comme objet d’analyse, comme l’effet et comme le support d’une construction historique et discursif. Le corps est, dans cette perspective, superficie d’inscription de pratiques discursives de plusieurs institutions, entre eux, le cinéma. Nous proposons dans ce travail de prendre les films Intouchables (France, 2011) et Collègues (Brésil, 2012) comme matérialités discursives propices à la réflexion sur la construction des formes d’énoncées propres à les technologies politiques du corps aujourd’hui. Le discours cinématographique doit ainsi être compris comme nœud dans un réseau des relations complexes de savoir et de pouvoir qui marquent l’histoire du temps présent du corps anormal.
// LE VISAGE CRIMINEL AU CINÉMA – POUR UN ORDRE DISCURSIF DE LA VISIBILITÉ*
CECÍLIA BARROS-CAIRO. Doctorante à l’Universidade Estadual do Sudoeste da Bahia – UESB, Brésil). En stage doctoral à l’Université Sorbonne Paris 3, financée par la CAPES/PDSE (Fondation pour la Coordination du Perfectionnement du Personnel de Niveau Supérieur).
La proposition centrale de ce travail est de comprendre la constitution du visage criminel au cinéma dans un ordre discursif de la visibilité. Nous prenons le cinéma comme archive opératrice de mémoire qui permet, cadre au cadre, l’activation d’un réseau d’éléments discursifs et des images dans le mouvement qui, associés, font que le sujet peut être délimité dans le champ du désordre juridique et social. Afin de comprendre la construction du visage criminel au cinéma, quelques questions nous semblent importantes : quels processus historico-discursifs produisent un visage criminel ? Comment est-il composé ? Comment la mémoire sociale donne à voir un visage compromis avec l’illégalité ? Nous avons, à travers le dispositif filmique, une autre manière d’observer les relations de pouvoir et de savoir sur les sujets, dans lesquels la production de subjectivités fait comprendre le crime, classifie le criminel et délimite quel ordre social doit être produit dans un contexte historique spécifique.
// HISTOIRE DU GENRE : LES DÉFIS D’UNE APPROCHE THÉORIQUE*
MARINA SILVA DUARTE. Doctorante à Paris Diderot. Laboratoire Identité, Culture, Territoire.
L’histoire du genre est une branche de l’historiographie contemporaine qui occupe chaque fois plus d’espace dans la recherche universitaire. Cette perspective fait partie d’une ample approche déconstructiviste qui met en question les catégorisations traditionnelles sur la « nature humaine ». Plus précisément, les études du genre ont pour rôle d’historiciser les pratiques sexuelles ainsi que leurs représentations socialement normalisées. En ayant comme horizon la recherche sur l’immigration de transsexuels brésiliens à Paris, cette étude a pour but de mettre en perspective les avantages, les défis et les limitations de ce courant de pensée pour analyser le phénomène socio-historique.
*Ces présentations se dérouleront en portugais.
L’entrée est libre et gratuite. Les présentations seront suivies d’un cocktail.
Si vous voulez soumettre une proposition de communication, merci de nous contacter à l’adresse : diretor.cientifico@apebfr.org
